Fiasco, le carton 2009

Publié le par Heuhh

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Fiasco est un jeu de rôle narratif édité par Bully Pulpit Games (ceux qui ont fait Grey Ranks), il est l’un des plus gros cartons du genre sur l’année 2009. Edge a eu la très bonne idée de le proposer en français. L’auteur n’est autre que Jason Morningstar auteur de The Shab-al-Hiri Roach, un autre bon jeu narratif.

 

Fiasco est prévu pour 3-5 joueurs sur une durée de 2 à 3 heures sans préparation. Ce qui en fait un très bon client pour les rolistes n’ayant plus le temps de faire de longues sessions et encore moins de les préparer. L’univers de Fiasco c’est les films des frères Cohen, les Fargo, A Simple Plan, Sang pour Sang et autres Burn after Reading. Mais dans le livre on trouve aussi des références à Snatch, True Romance, Jacky Brown, LA Confidential, Le poulpe… C’est un jeu qui est vraiment très cinématographique. Il plongera vos joueurs dans un univers réel, contemporain avec des personnages qui sont des quidams du coin dont la vie va être bouleversée.

 

Qui va fiasco va dan'l'muro

 

On a dit que c’était sans préparation, c’est parce que celle-ci est incluse dans la partie. En effet, les joueurs se mettent d’accord sur le setting/l’univers dans lequel ils vont jouer. Quatre sont proposés dans le livre mais il en existe des dizaines d’autres trouvables sur le site de l’éditeur. On pourra donc jouer dans une petite ville du sud, dans une ville westernienne, une banlieue chic, une station antarctique.

 

Une fois ce setting choisi, un joueur lance 4 fois le nombre de joueur en dés. Ces dés permettront de créer la situation de départ. Ils permettront de définir 2 liens entre chaque joueurs les liens sont : une relation, un lieu, un objet ou un besoin. Il est obligatoire qu’entre deux joueurs il y ait une relation et qu’autour de la table il y ait au moins 1 de chaque autre lien. Pour construire cela, à tour de rôle un joueur va prendre un dé du centre de la table et va regarder les tableaux du setting. Par exemple, il veut préciser la relation qu’il a avec un de ses voisins. Dans la banlieue chic il aura le choix entre Famille (1), Boulot (2), le passé (3), liaison amoureuse (4), crime (5), communauté (6). Le choix se fait en fonction de la face du dé choisi. Si le joueur prend un 2 il définit ainsi une relation de travail avec son voisin. Ensuite un des deux joueurs pourra préciser quelle est cette relation, le tableau « boulot » est lui aussi décomposé en 6 boulots différents, cela dépendra donc du dé choisit. Exemple avec un 1, cela donne des rivaux dans des entreprises qui vont mal.

 

Pour les lieux, les objets et les besoin, cela se passe de la même façon, il s’agit à chaque fois de tableau comprenant 6 catégories contenant 6 éléments. Exemple, la 6ème catégorie des objets sont les armes, contenant une crosse de hockey, pistolet, fusil, épée… Vous sentez déjà aux exemples donnés que les personnages sont souvent dans des situations explosives. Les joueurs continuent de prendre des dés, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus. Normal, 2 relations x 2 précisions = 4 par le nombre de joueurs (le compte est bon, même s’il ne joue plus trop au tennis).

 

Fiasco loscopie

 

Il existe aussi à la fin de chaque setting, des situations de départ préconstruites. Par exemple, pour ce setting, l’auteur propose :

Relations :

- famille : un parent et sa belle-fille/gendre

- liaison amoureuse : conjoints séparés

- Criminalité : fabriquant de drogue et dealer.

 

Faut se rendre compte que le dealer sera peut être le gendre d’un père qui vit séparé de sa conjointe qui elle est fabricante de drogue. Vous voyez comme ça peut partir en sucette ?

 

Donc ça c’est le premier lien, les seconds sont :

Lieu – Apple Valley – Le supermarché d’Apple Valley

Objet – information –DVD gravé.

Bes oin – … devenir riche – en volant son boss

 

Donc sur les relations du dessus faudra greffer un de ces liens. Par exemple le père de famille qui a son gendre qui deale la drogue que sa conjointe fabrique veut peut être devenir riche en volant son boss.

 

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Cohen cohen dit le canard enrhumé

 

C’est là-dessus que le jeu se base ! Et rien que ça, ça augure une bonne partie de plaisir. Le jeu proprement parlé se déroule en deux actes. Le premier est ponctué par le déclic et le second par les conséquences. Autant dire que lors du premier acte les choses seront à peu près normal mais tout va se gâter durant le déclic.

 

Durant les actes, on remet tout les dés au milieu, il en faut autant de blanc que de noir, car durant les actes seule la couleur est importante. Les joueurs vont à tour de rôle avoir leur personnage au centre de la scène, ils devront choisir entre raconter la scène et les autres joueurs en choisiront l’issue, ou laisser les autres raconter la scène et le joueur pourra choisir l’issue. Cela induit des circulations de dés blancs pour une issue positive et noirs pour une issue négative. Quand la moitié des dés est utilisé le premier acte s’achève et le second utilisera l’autre moitié.

 

Durant le déclic, deux joueurs qui seront choisis suivant le lancé des dés gagnés durant l’acte vont choisir sur la table des déclics 2 éléments. Cela peut être : par exemple « Coupable » et dans cette catégorie on retrouve trahi pas ses amis, quelqu’un a paniqué… Ou la catégorie « tragédie » avec quelqu’un est mort à temps, la vie de quelqu’un est radicalement bouleversée (dans le mauvais sens)… Cette table de déclic est commune à tous les settings. Cela permet d’injecter de nouveaux éléments après deux tours de table. Il restera donc deux autres tours de table avant la fin.

 

Durant la conclusion, les joueurs lanceront leurs dés et suivant les résultats, on lira les conséquences adéquates.

 

Les calculs sont simples, on somme les dés blancs et les dés noirs entre eux, on fait le plus gros score moins le plus petit, et ça nous donne le chiffre et une couleur (la plus forte). Un 6noir, 3blanc, 2blanc donne donc le résultat 1 noir. Ce qui voudrait dire pour les conséquences : vous êtes probablement mort. A l’inverse, 1noir, 4blanc, 2blanc donne le résultat 5 blanc et donc la conséquence : vous êtes super übber humilié.

 

Voilà, le jeu est court, simple et s’appuie sur un univers connu de tous les participants. De la bombe !

 

Bon jeu à tous !

(article garanti sans relecture)

Publié dans JDR

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B
<br /> Merci :)<br /> Mais je le cherchais en français, il ne doit pas être encore dispo...<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Il n'est pas encore dispo en VF...<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Où puis-je trouver ce petit bijou ?<br /> J'ai vraiment cherché...<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Pour la VF, c'est annoncé pour... http://www.legrog.org/informations/actualites/16-09-2010-le-fiasco-de-edge<br /> <br /> <br /> Pour la VO, tu peux trouver le jeu en Angleterre chez Leisure Games par exemple : http://www.leisuregames.com/<br /> <br /> <br /> Ou sur indie press revolution : http://www.indiepressrevolution.com/xcart/home.php (qui le propose en pdf)<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> "Le compte est bon même s'il ne joue plus au tennis"... alors moi je dis, si les jeux de mots sortent des limites des intertitres, où va-ton ? Hein ? Je vous le demande... ^^<br /> <br /> A part ça, ça a l'air très intéressant, en effet.<br /> <br /> <br />
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