Panty Explosion, Buffy chez les nippons

Publié le par Heuhh

Aujourd’hui, je viens de finir ma lecture d’un ORNI (Objet Rolistique Non Identifié), Panty Explosion (PE) est la traduction d’un jeu de chez Atarashi Games qui a été traduit par Laurent Rambour (aka Max Ravage). Il s’agit là de la première œuvre du monsieur. Elle devrait être suivie par quelques suppléments. Ce qu’il est important de noter, c’est que ce n’est pas une simple traduction, nous avons droit à une version augmentée d’une soixantaine de pages environ.

Le jeu sera dispo d'ici quelques jours (20 décembre) sur le site www.thebookedition.com en PoD (print on demand), pour la modique somme de 19 euros pour 240 pages A5. D'autres suppléments sont prévus, c'est des exclus françaises, je vous invite à aller faire un tour sur le blog du jeu, vous y trouverez en plus des aides de jeu.

Certes si vous traduisez simplement le titre vous obtiendrez quelque chose de censurable, mais au delà de ce titre (et couverture aussi) racoleur, vous aurez un jeu moins pubertile qu'il n'y parait.

Panty House of the dead

Severed_Arm.jpgDans PE, vous jouerez des lycéennes japonaises. Elles peuvent posséder des pouvoirs "magiques" et ainsi être des parapsychologiques ou être ordinaires. Dans les deux cas, vous devrez faire face à diverses menaces plus ou moins surnaturelles : des Yokaïs (des sortes d’esprits malfaisants, démons, fantômes...), des représentants du gouvernement qui traquent les parapsychologues, les profs et les adultes pervers en général.

C’est clairement un style de jeu qui se rapproche de Buffy avec des Lycéenne Japonaise. Je dois avouer que je ne suis pas forcément connaisseur, ni même spécialement client, mais j’étais curieux. Quoique dernièrement, j'ai lu Hight School of the Dead qui se rapproche pas mal du genre avec petites culottes en gros plan, formes généreuses et du gore (Zombie inside).

Fun house

Commençons par ce qui fâche (ou pas), clairement PE est la première œuvre d’un éditeur, et on retrouve un sentiment de manque d’expérience, que ça soit dans le style ou dans les illustrations. On n’est clairement pas là devant l’œuvre d’un gros éditeur qui a de gros moyens. Il y avait notamment une erreur de jeunesse, qui était une relecture un peu faiblarde, il y avait donc quelques grosses coquilles (je ne parle pas de fautes d’orthographes mais bien de coquilles). Alors, si je dis ça au passé, c’est parce que Max Ravage a décidé d’interrompre la vente pour corriger tout cela et remettre le livre en vente un peu plus tard, une fois les coquilles corrigée. Ce qui est plutôt pro comme réaction.

En bref, ça sent l’entreprise familiale, après on aime ou on n’aime pas.

Coté illustrations, c’est un style et un choix, perso je n’accroche pas, notamment les photos de cosplay en noir et blanc. Et coté mise en page, je regretterais un peu les quelques pages remplies à moitié : la partie description des groupes sanguins et celle des traits des amis et de la famille... (oui je suis un fou, je dénonce).

Pillar.jpgWhite House

Passons maintenant aux points positifs, on commence par la création du personnage. Venant de finir Hot War, je suis agréablement surpris de retrouver des concepts similaires, votre personnage est défini par 5 valeurs Terre, air, eau, feu et Ether (qui sont un peu les caractéristiques d’un jeu plus classique), ensuite les personnages sont définis par leur groupe sanguin et leur signe zodiacal, et à chaque fois ils choisiront des traits. Ceux-ci sont des petites phrases qui pourraient être données par des proches de votre personnage pour vous définir. Par exemple : « Elle inspire une confiance totale », « Elle va à l’école en vélo tout les jours »…

Les joueurs devront simultanément choisir parmi les autres joueurs une meilleure amie et une rivale, on verra un peu plus loin sur quoi cela influe. En plus de cela, le joueur choisira des objectifs à réaliser durant le scénario.

Wine House

Coté mécanismes, dans PE, on joue avec des D6, D8, D10 et D12. De base, on jette des D8, mais suivant que vous êtes la coqueluche ou la cruche de la classe, vous jetterez respectivement des dés 10 et 6. En plus, si un trait s’applique vous gagnez un cran de dés.

Pour réussir une action, le joueur jette autant de dés qu’il veut, qu'il peut et qu'il lui reste dans une caractéristique donnée et suivant le type d'action. Ainsi, si le joueur n'a plus de dés dans la caractéristique "de menace" il devra tenter de s'en sortir par le dialogue ou la ruse. Il suffit ensuite de faire 5 ou plus pour réussir l’action.

L’originalité vient du fait qu’en cas de réussite c’est la meilleure amie qui décrira les effets et à l’inverse, en cas d’échec, c’est la pire ennemie qui le fera.

Ajoutons pour les parapsychiques, une utilisation de leur pouvoir un peu capricieux et même des explosions de pouvoir qui seront dévastatrices. Et qui bien sûr seront décrites par la rivale.

En ce qui concerne la coqueluche et la cruche de la classe, elles sont élues pendant la partie sur un petit papier, tous les joueurs votent. Ce statut peut être modifié ponctuellement en cas de réussite ou d’échec cuisants en public.

Les mécanismes sont originaux et donne une part de narration aux joueurs, et pas mal d'interaction entre eux. De plus, on peut rajouter qu'il y a un grand méchant par scénario qui deviendra plus ou moins fort suivant que les joueurs utilisent ou non leurs pouvoirs ou qu'ils réussissent leurs objectifs.

group-color.jpgMickey House

La partie qui est à mes yeux la plus réussie, c’est la description de la société nippone, on a de longues pages pour nous immerger dans ce monde, et pour nous donner les us et coutumes de ce pays, notamment en ce qui concerne le lycée bien sûr. C’est vraiment bien fait et intéressant à lire. On apprend beaucoup de chose sans se faire bourrer le crâne et sans avoir un texte difficile à ingurgiter.

Là, personnellement, je me sens rassuré si jamais je devais mener une partie de PE.

Cela est aussi dû à un scénario relativement bien détaillé sur une trentaine de page. L’auteur n’est pas sorti des sentiers battus et est resté dans la logique de son texte. C'est une histoire "classique".

Panty pour conclure

Au final, on se retrouve avec un JDR qui ravira les fans du genre, ceux qui rêvent de jouer une lycéenne japonaise en jupe plissée, qui doit survivre face à des horreurs surnaturelles. Si vous accrochez au pitch, il serait dommage de passer à coté. Par contre, si ça ne vous dit rien de vivre des scénarios horrifico-teennageo-japonnais, passez votre chemin.

Bon jeu à tous !

Note : un grand merci à Max Ravage pour m'avoir passé le texte en pdf et les images.

Publié dans JDR

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M
<br /> Petites précisions :<br /> <br /> - le jeu est disponible uniquement sur www.thebookedition.com au prix de 19 euros (245 page A5).<br /> <br /> - vous pouvez suivre l'actualité du jeu et télécharger des bonus sur le blog maxravage.fatalblog.com.<br /> <br /> <br />
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H
<br /> Exact, j'avais oublié... J'ai rajouté les précisions dans le texte.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />